Immobilier : la baisse des prix tant attendue n'a pas eue lieu

Le spectre d'une bulle immobilière et d'une crise dûe à son éclatement n'a manifestement pas eu lieu.
Le problème est toujours le même : crise financière, économique et le secteur de l'immobilier apparaît pour tous comme un secteur en grave difficulté, en berne, qui n'a d'autre avenir qu'une baisse brutale des prix et un effondrement total. Ce scénario est en fait le reflet d'un fantasme inavoué de la part de ceux qui aimerait être propriétaire à moidre frais ou qui continuellement décrient la politique du gouvernement, que celui-ci soit de gauche ou de droite...

La réalité est tout autre.
La pierre est le placement numéro des français. Préféré parmi tous les autres placements. Les français n'aiment plus le cash qui ne rapporte plus rien, ni les valeurs boursières en lesquelles ils n'ont pas confiance. L'immobilier est quelque chose de concret, que l'on transmet de génération en génération et de plus en plus de SCI voient le jour.
C'est la raison pour laquelle les prix ne baissent pas. Les français ne bradent pas leurs actifs immobilier. Ils attendent des jours meilleurs sachant que la pierre aura toujours de la valeur : le rythme des constructions diminue, la demande est largement supérieure à l'offre et faute de vendre au bon prix, on arrivera toujours à louer avec une très bonne rentabilité.
Le problème est que dans cette configuration les acheteurs n'ont pas les moyens d'acheter et vont louer à des prix très élevé les biens qu'ils auraient aimé acheter. Ils attendent une baisse des prix qui n'aura pas lieu car les vendeurs, eux, attendent le bon client qui achètera au bon prix.
Certains critiquent cet aspect de la France qu'ils jugent "immobile", "paralysée" en estimant qu'une baisse de prix devrait avoir lieu.
Au contraire, ceci est ce qui sauve la France et son marché immobilier qui reste stable.
Les actions de l'Etat (lois de finances et soutien à l'investissement locatif), associé à celles des banques (taux de crédit relativement bas, durées de crédit qui s'allongent) permettent encore d'acheter, même si cela est dur.

En fin de compte, nous savons tous que le marché de l'immobilier est cyclique. On a attendu l'effondrement immobilier lors des différentes crises successives (guerre du golfe, années 2000, 2008, 2012) mais celui-ci n'est jamais survenu.
Il faut se rendre à l'évidence, le marché immobilier français n'est pas celui des Etats-Unis ni celui de l'Irlande ou de l'Espagne.